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Chronique d'une France occupée. Les rapports confidentiels dela gendarmerie, 1940-1945

Autor Éric Pellentier / Jean-Maria Pontaut

Editorial ÉDITIONS MICHEL LAFON

Chronique d'une France occupée. Les rapports confidentiels dela gendarmerie, 1940-1945
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España peninsular
  • Editorial ÉDITIONS MICHEL LAFON
  • ISBN13 9782749907819
  • ISBN10 2749907810
  • Tipo LIBRO
  • Páginas 731
  • Año de Edición 2008
  • Idioma Francés
  • Encuadernación Rústica

Chronique d'une France occupée. Les rapports confidentiels dela gendarmerie, 1940-1945

Autor Éric Pellentier / Jean-Maria Pontaut

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Detalles del libro

Joseph détaille les événements qui l'ont conduit jusqu'ici depuis que sa famille a fui Leipzig en septembre 1939. [.]. Au mois de septembre I942, ayant appris que allions être arrêtés et conduits en Allemagne, j'ai quitté Mornant avec ma femme et mes deux enfants et je me suis réfugié à Lyon. Depuis l'occupation de la zone libre par les troupes allemandes, je ne me sentais plus en sécurité à Lyon et j'avais décidé depuis quelques jours de me réfugier en Suisse avec mon fils Siegfried, âgé de treize ans. Ma femme est restée à Lyon avec notre fille, âgée de douze ans, 80, rue Rabelais, chez Mme B.», pré¡cise-t-il. Le 10 décembre, à 6 heures, le père et le fils ont sauté dans un train et pris un bus qui les a conduits à Saint-Julien-en-Genevois, où ils sont arrivés vers 13 heures. « Nous avons attendu la nuit dans cette ville, puis, vers 21 heures, nous nous sommes dirigés vers Collonges, avec l'intention de franchir la frontière franco-suisse », reconnaît Joseph. [.]

En 1942, avec la mise en place de la « solution finale » par I'AIIemagne nazie, les flux s'inversent. Cette fois, on fuit. Des couples et des familles tentent entières, de confession juive, comme les Garfunkel, tentent de passer la frontière, d'atteindre cette pointe avancée de la Suisse qu'est Genève. [.]

« En arrivant au lieu-dit Pont-de-Combe, à proximité de Collonges, vers 22 heures. j'ai rencontré un homme paraissant être de nationalité étrangère, accom¡pagné d'un enfant de douze ou treize ans. L'homme m'a demandé où il pourrait franchir la frontière franco-suisse, j en m'expliquant qu'il était juif polonais et désirait se rendre en Suisse avec son fils. [...] Je me suis mis en route vers Bossey ». [.]

Écoutons maintenant le témoignage de Willi Wolfradt, « réfugié allemand », « de race juive », âgé de cinquante ans. Arrivé en France en avril 1933, il était assigné à résidence à Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire), lorsque, en cette fin de décembre 1942, il tente de gagner la Suisse avec sa femme, Jeanne, un sac tyrolien sur l'épaule. [.]

La famille Veil a ainsi témoigné que, le 25 décembre 1943, une certaine Geneviève Pittet a aidé leur fils, Antoine, à franchir la frontière à pied, depuis Saint-Julien-en-Genevois. Trois autres membres de la famille Veil auront la vie sauve, passant par le même iti¡néraire. [.]

Si des commerçants acceptent de fermer les yeux, d'autres signalent les allées et venues suspectes. [.]

L'Hôtel du mont Salève, tenu par Auguste P., devient pour beaucoup le refuge d'une nuit, l'ultime étape avant la Suisse. Les paysans du coin ne sont pas dupes. Ils ont bien remarqué le manège. [.]

Le 28 août 1942, en pleine nuit, les militaires planquent près du réseau de fils de fer barbelés qui marque la frontière franco-suisse. Ils savent ce qu'ils cherchent. « . 0 h 15, nous avons vu venir de la direction de Collonges et se diriger vers les fils de fer barbelés placés à l'extrême frontière les quatre personnes signalées. »