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La butte sanglante

Autor Pierre Miquel

Editorial POCKET

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  • Editorial POCKET
  • ISBN13 9782266173025
  • ISBN10 2266173022
  • Tipo LIBRO
  • Páginas 277
  • Año de Edición 2007
  • Idioma Francés
  • Encuadernación Rústica

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Autor Pierre Miquel

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Detalles del libro

La tête contre les murs Au 1er mai 1915, le front de France ne connaît pas de trêve, point de muguet fleuri, point d'arbre de mai, arbre de paix. La guerre fait rage en Artois, où les collines verdoyantes sont hérissées de barbelés, percées d'abris, creusées de stollen bétonnés à dix mètres sous terre, et plus. Les Allemands sont chez eux en Artois. Ils occupent au nord le bassin minier, de Liévin et de Lens à Hénin-Liétard. Ils encerclent, vers le sud, la ville d'Arras défendue par deux corps d'armée français, le 10e et le 17e. Rupprecht de Bavière, prince fort catholique, y entendrait bien la messe en la cathédrale aux vitraux démontés, mais la capitale de l'Artois est imprenable. Si le fougueux prince, décidé à prendre Arras, a dû installer provisoirement le PC de sa VIe armée plus loin, dans la métropole de Lille, le Général de son premier corps de réserve a planté son fanion sur la butte de Vimy. L'éperon de Souchez et la butte de Notre-Dame-de-Lorette sont percés de niches pour minenwerfer invisibles, prêts à lâcher leurs bombes de cinquante kilos, les «patates» bien connues des poilus, au moindre signal de départ d'attaque. La région est stratégique : dans la course à la mer, les Allemands ont pris Lille et Douai, mais échoué devant Arras. Une crête crayeuse s'aligne du nord-ouest au sud-est, de Houdain jusqu'à Souchez, en pas¡sant par Notre-Dame-de-Lorette. Posséder cette hau¡teur, c'est barrer la grande route sud-nord qui va vers Béthune et l'armée anglaise. Les Allemands tiennent la place ferroviaire de Douai et deux avancées vers l'ouest, les saillants de Lens et de La Bassée. Les Français veulent pousser sur Douai, pour interrompre la ligne de chemin de fer stratégique allemande entre Saint-Quentin et Bruxelles qui passe par Lille, Douai et Cambrai. Il n'est donc pas étonnant qu'un réseau dense de fortifications ait été construit par les Allemands pour couvrir à tout prix Douai et tenter de prendre Arras à revers. La ligne stratégique permet de convoyer l'artillerie lourde de Falkenhayn et les renforts nécessaires d'un bout à l'autre du front, jusqu'à Saint-Quentin et Laon. Dès le 5 octobre 1914, le Kaiser a fait sa première visite à Saint-Quentin, devenue la capitale du front allemand en France. Les tranchées se font face, dans l'Artois où les pommiers sont en fleur. La première ligne des collines crayeuses du département du Pas-de-Calais, alignées du nord-ouest au sud-est, de deux cents à cent cinquante mètres d'altitude, domine la plaine de Lens d'un talus presque continu et retombe de l'autre côté sur le terroir agricole d'Arras, enrichi de sa couverture limoneuse. Elles forment donc une sorte de frontière entre la Flandre et la Picardie, et les adversaires s'y sont accrochés pour fixer le front, après la course à la mer de 1914. Ainsi, l'Artois riant et vallonné est devenu champ de bataille permanent. Noir et blanc de houille et de craie, l'Artois se sou¡vient de son rôle de marche, de frontière, entre les pays flamands et le royaume de France. Depuis Philippe Auguste, possesseur du comté par son épouse Isabelle de Flandre, l'instabilité perdure jusqu'aux «rois maudits» de Maurice Druon, des Capétiens qui n'empêchent pas Mahaut la tante maléfique de livrer sa province à la maison de Bourgogne. Guerres et batailles se succèdent avec les Habsbourg avant que l'Artois revienne à la France, par la paix des Pyrénées de 1659. Ses paysans ont pris l'habitude, au passage des armées, de se cacher en bons Picards dans les grottes appelées «creutes», et de survivre en mangeant des racines.

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